Sahara Occidental – Le droit à l’indépendance

Vendu par : Lagofa

Depuis 1963, le principe de l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental est reconnu par l’ONU qui inscrit celui-ci sur la liste des territoires non autonomes. En décembre 1966, une résolution de l’assemblée générale invite directement « la Puissance administrante à arrêter (…), les modalités de l’organisation d’un référendum qui sera tenu sous les auspices des Nations Unies afin de permettre à la population autochtone du Territoire d’exercer librement son droit à l’autodétermination ».

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Depuis 1963, le principe de l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental est reconnu par l’ONU qui inscrit celui-ci sur la liste des territoires non autonomes. En décembre 1966, une résolution de l’assemblée générale invite directement « la Puissance administrante à arrêter (…), les modalités de l’organisation d’un référendum qui sera tenu sous les auspices des Nations Unies afin de permettre à la population autochtone du Territoire d’exercer librement son droit à l’autodétermination ». Entre 1967 et 1973, l’assemblée générale adopte six autres résolutions sur le Sahara Occidental, redisant chaque fois que l’autodétermination doit être exercée par le biais d’un référendum. Au début des années 1970, l’Espagne envisage réellement la décolonisation de sa province, mais souhaite garder le territoire dans son orbite. Les préventions à son égard au sein de la population sahraouie s’accentuent avec la naissance de mouvements indépendantistes : le Mouvement de libération du Sahara – MLS – fondé en 1967, puis le Front Polisario –Front populaire de libération de la Saguia el Hamra et du Río de Oro – créé en mai 1973. Aussi, afin d’assurer des liens solides entre le Sahara et la métropole, Madrid favorise-t-elle, en 1974, la création d’un parti, le PUNS, le Parti d’union nationale sahraouie. Ce parti, le seul à bénéficier d’une reconnaissance légale, demande l’autodétermination et l’indépendance du Sahara et rejette son intégration à l’un ou l’autre des pays voisins. Il a pour objet, aux yeux de l’Espagne de servir de pont entre un Sahara appelé à devenir indépendant et la péninsule ibérique. Les Marocains qui se méfient de la décolonisation envisagée par l’Espagne, soutiennent l’émergence de mouvements, dits indépendantistes, notamment, le FLU – le Front de libération et de l’unité – et le MOREHOB – le Mouvement de résistance des hommes bleus –. Ces mouvements sont en fait rattachistes au Maroc, comme l’indique la mission de visite de l’ONU de 19752. Avec la création du MLS, sous la conduite de Mohamed Sid Brahim Bassiri, il s’agit pour les Sahraouis à la fois de s’affirmer face à l’entreprise d’assimilation mise en oeuvre par l’Espagne et de réagir aux revendications territoriales marocaines. La capacité de mobilisation du MLS se mesure lors d’une manifestation pour l’indépendance, organisée dans le calme à Zemla, le 17 juin 1970. La répression sanglante des autorités coloniales persuade les Sahraouis de l’inefficacité de la résistance pacifique. La voie est donc ouverte à la création du Front Polisario qui, constitué le 10 mai 1973, lance sa lutte armée dix jours plus tard, le 20 mai 1973. Trois ans après la répression de la manifestation de Zemla, le Front Polisario est créé par des anciens membres du MLS, parmi lesquels Brahim Ghali, Fadel Ismaïl…, et des étudiants, actions de harcèlement à l’intérieur du Sahara espagnol contre les patrouilles espagnoles et les postes frontières, vivant dans les territoires voisins, tels que El Ouali Mustapha Sayed, Mohamed Abdelaziz, Mohamed Lamine Ahmed, Mahfoud Ali Beiba, Mohamed Lamine Bouhali… Ces Sahraouis qui ont tous moins de trente ans, sont décidés à engager une lutte armée pour l’indépendance du Sahara espagnol. La fondation du Polisario est précédée par la mise sur pied de comités de militants qui parcourent clandestinement le territoire ainsi que les pays limitrophes pour prendre contact avec les Sahraouis, partout où ils se trouvent. Le 10 mai 1973 a lieu le congrès constitutif du Front Polisario qui réunit l’ensemble des comités, sous le slogan « La liberté est au bout du fusil ». À cette époque, les Sahraouis vivent au contact des ouvriers espagnols qui travaillent dans les mines de phosphates de Bou Craa. Leurs étudiants, parmi lesquels figurent les fondateurs du mouvement de libération, ont des liens avec les partis politiques des pays avoisinants et de la métropole. Ils sont confrontés à leurs idées, ils découvrent leurs systèmes d’organisation, leurs méthodes de lutte. Aussi est-il logique qu’ils cherchent à se structurer politiquement. Le déclenchement de la lutte armée consiste d’abord en actions de sabotage et en de rares opérations militaires. La prise du poste de El Khanga, le 20 mai 1973, marque le début de la lutte d’indépendance du peuple sahraoui. La rumeur se répand que sept Sahraouis, armés de vieux fusils, se sont emparés de la place, pourtant tenue par le Tercio, la légion étrangère espagnole. La réalité est en fait moins prestigieuse. El Khanga est un petit poste de police. Les combattants sahraouis ont l’intention de s’en emparer. Sont-ils venus ce jour-là pour mener à bien leur projet, ou pour libérer El Ouali Mustapha Sayed qui s’y trouve incarcéré ? Celui qui va devenir quelques mois plus tard le secrétaire général du Front Polisario, parti avec un compagnon pour repérer les lieux, est surpris dans son inspection et se retrouve emprisonné dans le poste qu’il est venu reconnaître. Peu importe ! Le poste est pris et El Ouali libéré. Même s’il enjolive les faits, le Front Polisario cherche à signifier haut et fort qu’il déclenche la guerre de libération du peuple sahraoui. Il convient que ce combat débute par un succès et soit auréolé de gloire. Une épopée ne peut naître dans la médiocrité et ne peut se conter qu’avec grandiloquence pour s’imprimer dans les consciences. Quoi qu’il en soit, la résistance armée, organisée autour du Front Polisario et de sa branche armée, l’armée de libération populaire sahraouie, l’ALPS, vise non seulement à se libérer du joug de la puissance ibérique, mais encore à contrer les revendications territoriales du Maroc sur le Sahara espagnol. À celles-ci d’ailleurs, se sont jointes celles de la Mauritanie, récemment indépendante, de Mokhtar ould Daddah. Lors de son deuxième congrès, le Front Polisario élit El Ouali Mustapha Sayed secrétaire général, un bureau politique de 31 membres et un comité exécutif de 7 membres. Il exige le départ des Espagnols et l’indépendance totale du Sahara Occidental. À cette occasion, il adresse une lettre à Hassan II, le mettant en garde contre « une guerre expansionniste sans perspective dont le peuple marocain aurait pu faire l’économie “et obtenir ainsi le morceau de pain dont il a grand besoin” ».

UGS : Orient-14868 Catégorie :

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