Philosophie
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Études / Essais, Philosophie
Al farabi et l’ecole d’alexandrie
Farabi et l’école d’Alexandrie, est la première étude consacrée à l’ensemble des thèmes de l’œuvre de celui qui fut l’un des plus grands philosophes arabes. Menée au plus près des textes, elle veut répondre à une question centrale qui s’énonce en deux points : quel était pour lui le sens de l’entreprise philosophique dans l’Empire arabe du Xe siècle et quelle fonction la philosophie avait-elle à remplir en égard à la destination de l’homme ? En rupture avec la lecture proposée par Leo Strauss et ses disciples ou égaux, on s’est attaché à démontrer la cohérence et l’unité d’une pensée qui devait résolument influencer Avicenne, mais aussi Avempace, Maïmonide et Averroès. Dans le prolongement de la pensée pédagogique des Alexandrins, Farabi conçoit l’Organon, des Catégories à la Poétique comme un parcours platonicien, depuis la Caverne jusqu’à la cime des intelligibles et retour. Cette ultime version du concordisme néoplatonicien, appuyée à la doctrine de l’analogie de l’être qu’il fut le premier à formuler, constitue à ses yeux la forme achevée d’un savoir dont l’application politique devait assurer le salut de l’homme, tant ici-bas que dans l’au-delà. Philippe Vallat est membre associé au Centre d’Etude des Religions du Livre CNRS-Paris et Humboldt Research Fellow à l’Université de Bochum.
SKU: 9782711617074 -
Philosophie, Sciences, Spiritualité / Soufisme
Aphorismes choisis
“Al-Farabi est l’une des figures les plus importantes de la philosophie médiévale : son influence sur Avicenne, Averroès et Maïmonide fut considérable, aussi bien par ses commentaires des œuvres d’Aristote que par ses œuvres d’éthique et de philosophie politique.Les Aphorismes choisis ont connu une postérité remarquable clans la philosophie médiévale arabe et juive. Farabi y présente une excellente synthèse de sa pensée politique : en exposant les ” nombreux principes tirés des propos des Anciens sur la manière dont les cités devraient être gouvernées et rendues prospères, les modes de vie de leurs habitants rendus meilleurs, et ceux-ci conduits vers le bonheur “. Il élabore une réflexion originale sur l’âme humaine, la nature de la cité, les qualités exigées de l’homme politique et la recherche du bonheur.”
SKU: 9782213616247 -
Biographies / Histoire, Espagne, Études / Essais, Philosophie, Spiritualité / Soufisme
Autour d’averroes – heritage andalou (l’)
Biographies / Histoire, Espagne, Études / Essais, Philosophie, Spiritualité / SoufismeAutour d’averroes – heritage andalou (l’)
“Personnage central pour les trois cultures – musulmane, juive et chrétienne -, Averroès, ce philosophe né à Cordoue en 1126 et mort à Marrakech en 1198, est une figure arabe de la rationalité européenne. Il incarne la profondeur du lien, la fertilité des confluences, et exprime la possibilité maintenue d’une ouverture alors que des mouvements de rejet, de replis identitaires, ne cessent de se renforcer d’une rive à l’autre. Averroès est au cœur de l’héritage andalou. Distribué en trois parties – ” Autour d’Averroès “, ” Les sources arabes de la culture européenne ” et ” Y a-t-il un modèle andalou? “, ce livre donne à connaître et à comprendre la civilisation d’al-Andalus, reconnaître son apport, confronter enfin ce modèle historique à un débat central pour notre temps: comment vivre ensemble dans la diversité ? C’est en écho à l’œuvre de ce personnage emblématique que sont organisées depuis 1994 les ” Rencontres d’Averroès “. Ce cycle annuel de réflexions et d’échanges est conçu par Thierry Fabre, organisé et produit par espace culture à Marseille. Il est placé sous le signe du philosophe et théologien arabo-andalou du ne siècle, Averroès (Ibn Rushd), symbole ” de la profondeur des liens et de la fertilité des confluences entre les deux rives de la Méditerranée “
SKU: 9782863641231 -
Philosophie, Sciences, Spiritualité / Soufisme
Averroès (de Ali Benmakhlouf)
Ibn Rushd (1126-1198) – nommé Averroès par le monde latin -, juge, médecin et philosophe, a joué un rôle décisif dans l’histoire de la pensée : il a recueilli l’héritage d’Aristote et a contribué à le transmettre à l’occident chrétien. Plus encore, en recevant le Coran comme une prescription à connaître, et non pas seulement à croire, il a installé la raison au coeur de la Foi. Averroès a méthodiquement entrepris de délimiter le domaine de validité du jugement, d’établir les règles de son « bon » exercice, en prenant soin de préciser les formes optimales d’obtention de l’assentiment : la démonstration, la plus haute forme de connaissance pour les savants, la discussion dialectique et la persuasion rhétorique pour tous les autres, y compris les théologiens. Ce livre détaille le grand projet d’Averroès : construire une défense forte de la philosophie, à partir d’une lecture, soucieuse de la lettre, du Coran, et d’une interprétation juridique de la loi religieuse. Ali Benmakhlouf est maître de conférences en philosophie à Paris X-Nanterre. II a notamment publié Bertrand Russell, l’atomisme logique et traduit, en collaboration avec Stéphane Diebler, le Commentaire moyen d’Averroès sur le De interpretatione d’Aristote.
SKU: 9782262030261 -
Biographies / Histoire, Philosophie
Averroès, les ambitions d’un intellectuel musulman
Né à Cordoue en 1126, mort à Marrakech en 1198, Averroès (Ibn Rushd) fut l’un des penseurs les plus universels du Moyen Age musulman : tout à la lois médecin, cadi, juriste, philosophe, il s’est intéressé à l’ensemble des savoirs profanes et religieux de son temps. Ce polygraphe dont le grand œuvre – le cycle des commentaires d’Aristote – fera découvrir la pensée du premier maître à l’Occident chrétien est aussi le témoin des bouleversements qui ébranlent alors l’Andalousie : Averroès n’a guère plus de vingt ans quand la révolution almohade fond sur le pays, emportant le fragile édifice almoravide, et il devient dès lors un homme public, habitué des cours royales. Il connaît la faveur et l’exil, mais écrit inlassablement. L’immense postérité intellectuelle d’Averroès n’a d’égale que l’ampleur des entreprises de récupération dont il a fait l’objet. Les lacunes qui grèvent cette existence mythique ont en effet favorisé la floraison des représentations partisanes : incarnation de la rationalité philosophique selon les uns, théologien éminent selon les autres, Averroès est devenu le fantoche de ses disciples et hagiographes. En faisant œuvre biographique, Dominique Urvoy veut donner la mesure de celui qui fut, avant la lettre, un intellectuel musulman : un esprit curieux, cherchant à concilier sagesse et loi religieuse, en quête d’un statut qui restait à inventer. Spécialiste de la pensée et de la civilisation arabes, Dominique Urvoy est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Les Penseurs libres dans l’Islam classique (Albin Michel, 1996), histoire de la pensée arabe et islamique (Seuil, 2006) et, avec M.-T. Urvoy, Les Mots de l’Islam (PU du Mirail, 2004), L’Action psychologique dans le Coran (Cerf, 2007), Abécédaire du christianisme et de l’islam (Éditions de Paris, 2008).
SKU: 9782081217997 -
Philosophie, Sciences
Commentaire moyen a la rhetorique d’aristote
Pour les philosophes arabes de tradition aristotélicienne, la rhétorique est le principal instrument de communication dans la cité. Permettant aux philosophes de s’adresser au reste des citoyens, gouvernants inclus, aux gouvernants de diriger les citoyens et aux citoyens de communiquer entre eux, elle donne les règles d’un discours d’ordre logique, mais d’une logique accessible à tous. Elle comporte une théorie du style. N’ayant pas d’objet spécifique, elle couvre tous les domaines de la connaissance et aborde, selon un point de vue qui lui est propre, aussi bien la politique que l’éthique, la psychologie ou la métaphysique. Le droit envisagé suivant ses différentes sources, la loi naturelle, la loi positive et la Loi révélée, est l’objet de sa part d’une attention spéciale. Averroès (520-595/1126-1198), philosophe et grand cadi de Cordoue, recueille et développe cet héritage dans son commentaire continu à la Rhétorique d’Aristote. C’est ce monumental traité de philosophie médiévale qui est mis ici à la disposition du public non arabisant et arabisant de façon à ce que puissent y avoir un accès rapide et facile non seulement ceux qui s’occupent de la doctrine rhétorique dans son ensemble, mais aussi ceux qu’intéresse tel ou tel secteur particulier du savoir.
SKU: 9782711616107 -
Biographies / Histoire, Études / Essais, Philosophie, Sciences
Commentaires moyens de l’organon d’aristote t 1, commentaire moyen du de interpretatione
Biographies / Histoire, Études / Essais, Philosophie, SciencesCommentaires moyens de l’organon d’aristote t 1, commentaire moyen du de interpretatione
“Né à Cordoue en 1126, mort en 1198, Ibn Rusd (Averroès), juge, médecin et philosophe andalou, a laissé une œuvre considérable : outre des traités polémiques (contre Galien, contre al-Gazâli) et de nombreux essais, il a consacré à Platon, et surtout à Aristote, des commentaires appelés à exercer une influence particulièrement grande dans les domaines de la logique, de la métaphysique, de la noétique. Ce volume est le premier d’une série présentant, en traduction française, l’ensemble de son activité exégétique sur la somme logique qu’est l’Organon aristotélicien. On trouvera, accompagnées de l’annotation essentielle, les œuvres d’Averroès sur le traité “De l’interprétation”, où Aristote établit la doctrine de la proposition simple et de ses éléments constitutifs : un commentaire moyen et deux essais polémiques contre al-Farabi et Avicenne. Très vite traduit en latin par Guillaume de Luna, le commentaire moyen devait avoir une incidence profonde sur le développement de la logique en Occident. La traduction est précédée d’une introduction qui replace cet ouvrage dans la riche tradition, arabe, grecque et latine de la logique aristotélicienne. Ali Benmakhlouf, mettre de conférences en philosophie à l’Université de Paris X-Nanterre, enseigne la philosophie arabe et la logique. Stéphane Diebler, professeur agrégé de Lettres classiques, enseigne le grec à l’Ecole Normale Supérieure.”
SKU: 9782711614417 -
Philosophie, Spiritualité / Soufisme
Couple commencement-début (Le) : Trois révolutionnaires Prajnanpad – Sadra – Heidegger (I)
Philosophie, Spiritualité / SoufismeCouple commencement-début (Le) : Trois révolutionnaires Prajnanpad – Sadra – Heidegger (I)
Ce livre ouvre une histoire de la révolution métaphysique accomplie dans le monde par les trois grands esprits que voici : Molla Sadra Shirazi (1571-1631), Martin Heidegger (1889-1976), Swami Prajnanpad (1891-1974). Ces hommes sont des arcs vivants : ils tirent la corde de leur esprit vers le passé et lancent la flèche de leur pensée vers un point de visée ouvrant une perspective métaphysique nouvelle.Sadra transcende l’apport de la philosophie islamique en découvrant que l’homme perçoit uniquement sa présence dans toute chose vue. Heidegger s’approprie la pensée grecque et scolastique et trouve dans le Temps l’Agent qui met notre être au monde et rend sa perception possible. Swami Prajnanpad se demande pourquoi les vérités de l’hindouisme n’embrayent plus dans la vie quotidienne , il rencontre dans la psychanalyse une voie de libération hors des émotions perturbatrices.Le présent ouvrage n’a pas pour but d’exposer des systèmes de pensée, il engage un dialogue vivant avec les membres de ce triumvirat. Le lecteur est amené à voir, non à penser par concepts. Les idées philosophiques les plus abstraites sont rendues accessibles grâce à des exemples enracinés dans l’expérience commune. Elles sont mises à l’épreuve des faits. Le sens des évidences de Swami Prajnanpad aide à concrétiser la pensée de Heidegger.Sadra donne de l’ampleur et de la profondeur aux intuitions culminantes du philosophe allemand. Apprendre à voir avec ces hommes là, c’est s’ouvrir à un monde nouveau.Philippe Moulinet : magistrat, docteur en philosophie, l’auteur a consacré plusieurs ouvrages au Soufisme qu’il aborde directement, avecl’intention de « faire voir » les vérités métaphysiques à la lumière de l’expérience humaine la plus immédiate. Le livre tire sa force de percussion de la tournure concrète que prennent ici les vérités les plus subtiles de la métaphysique.Docteur en science politique, juriste, Philippe Moulinet a saisi en profondeur la pensée philosophique d’occident ainsi que la vision des grands spirituels de l’Islam à travers l’oeuvre d’Henry Cobin notamment dont il fait fructifier les apports par une méditation vivante, vibrante, enracinée dans l’expérience directe de la voie soufie.
SKU: 9782841614752 -
Philosophie, Spiritualité / Soufisme
Couple désir-peur (Le) : Trois révolutionnaires Prajnanpad – Sadra – Heidegger (VI)
Philosophie, Spiritualité / SoufismeCouple désir-peur (Le) : Trois révolutionnaires Prajnanpad – Sadra – Heidegger (VI)
L’homme c’est le désir.Désirer c’est penser : « Il y a quelque chose en dehors de moi, et je vais l’obtenir » : argent, renommée, pouvoir, plaisir etc. Le désir d’avoir provoque aussitôt la peur de perdre. La grande peur est celle de la mort qui annule toute possibilité d’avoir. La raison est chargée de neutraliser le désir. C’est ainsi que l’homme devient l’« animal raisonnable ». Les trois grands hommes que nous avons suivis jusqu’ici ne jugent pas le désir, ils vont à sa source.Prajnanpad voit en lui la trace de l’Infini. Rien de fini ne peut nous satisfaire. C’est le signe que l’homme ne supporte aucune limite, qu’il est infini. Heidegger voit dans la tendance spontanée de l’homme à se tourner vers le monde le signe qu’il y cherche son être. Pour Sadra l’erreur consiste à vouloir posséder le monde au moyen de représentations mentales. La véritable connaissance est « présentielle ».Connaître c’est être. Celui qui connaît le monde y voit sa propre présence. Le refoulement du désir engendre la pestilence. Il ne s’agit pas de renoncer au désir mais de l’utiliser pour aller au-delà. Le désir a sa racine dans la fausse croyance en l’existence d’un monde extérieur. L’homme échappe au désir et atteint l’immortalité en réalisant que le monde existe dans son Soi. C’est l’extinction du « deux », de la tension sujet-objet, et la révélation de l’« un », Soi.Le monde objectif devient le Cosmos à visage humain.
SKU: 9782841614790 -
Philosophie, Spiritualité / Soufisme
Couple émotion sentiment (Le) : Trois révolutionnaires Prajnanpad – Sadra – Heidegger (VII)
Philosophie, Spiritualité / SoufismeCouple émotion sentiment (Le) : Trois révolutionnaires Prajnanpad – Sadra – Heidegger (VII)
L’âme c’est l’esprit troublé par l’émotion. Notre esprit est spontanément ouvert à tout ce qui existe. Il y répond par un oui franc et massif. Mais aussitôt le moi-pensant s’extrait de l’expérience en projetant sur elle un jugement de valeur. Une personne dit : «Vous êtes laid», oui j’ai bien entendu. Et aussitôt je réagis en disant : «Elle n’aurait jamais dû dire ça.» Le premier mouvement est un sentiment enraciné dans l’existence, le second une émotion enfermée dans la pensée. L’émotion provoque la coupure Moi/Monde qui est la cause de tous nos problèmes. Le moi admet à l’intérieur ce qui lui fait plaisir et rejette au dehors ce qui lui déplait. Il se construit une bulle de l’agréable et espère que le monde répondra à ses attentes. Ce moi réfléchi est une fiction. Lhomme doutant de cette construction cherche à prouver son existence. Il vit ainsi dans l’instabilité d’un procès permanent : s’il est affirmé par un succès dans le monde, il se sent «être», sil subit un échec, il se sent réduit à «néant».Nos trois compagnons convertissent l’émotion en sentiment. L’émotion n’est pas un mal, elle est le signal que nous ne sommes pas dans le vrai. Prajnanpad en appelle au «voir» pour nous sortir des intoxications émotionnelles positives ou négatives, et nous établir dans un sentiment de Neutralité bienveillante. Sadra enseigne que la présence d’esprit, dans son état d’intensité le plus fort, consiste à «voir les choses telles quelles sont». Pour Heidegger, l’homme trouve sa source en Soi-même quand il dépasse le refus de la mort.
SKU: 9782841614806 -
Études / Essais, Philosophie, Spiritualité / Soufisme
Couple être et temps (Le) : Trois révolutionnaires Prajnanpad – Sadra – Heidegger (V)
Études / Essais, Philosophie, Spiritualité / SoufismeCouple être et temps (Le) : Trois révolutionnaires Prajnanpad – Sadra – Heidegger (V)
Le temps a toujours servi de frontière entre le monde des corps et le monde de l’esprit.Les choses naturelles sont « prises » par le temps : elles naissent, croissent, viennent à maturité, puis s’en vont vers leur déclin. L’esprit seul reste. C’est une présence stable, permanente. L’homme et les choses sont soumis au « devenir », au cycle de l’apparition et de la disparition. L’esprit c’est l’« être ». Il est éternel et ne passe pas dans le temps. Or voici qu’Heidegger découvre que le sens de « être » s’éclaircit grâce au temps.Chacun dit « je suis » en sentant « maintenant ». Prajnanpad voit dans l’instant présent le seul temps réel. Nous percevons tout à présent, jamais « avant » ou « après ». Le « main-tenant » tient ensemble l’homme qui perçoit et le monde vu. Il faut synchroniser le dedans et le dehors et les fusionner pour aboutir au Soi réel. Sadra réalise que la mission du présent n’est pas de regarder passer mais de faire passer l’un dans l’autre l’extérieur et l’intérieur, de spiritualiser le corps et de concrétiser l’esprit.Ces trois grands esprits convertissent le temps qui fuit en un rythme où l’être c’est le devenir et le devenir l’être. Ils nous accordent à une pulsation existentielle où toutes choses s’interpénètrent dans un éternel présent. Nous sommes les porteurs de cet instant divin qui se renouvelle sans jamais se répéter. L’homme se libère en participant à l’acte créateur. Nous sommes ainsi invités à la fête du nouveau, qui est le secret de la Création.
SKU: 9782841614783 -
Philosophie, Spiritualité / Soufisme
Couple être et voir (Le) : Trois révolutionnaires Prajnanpad – Sadra – Heidegger (III)
Philosophie, Spiritualité / SoufismeCouple être et voir (Le) : Trois révolutionnaires Prajnanpad – Sadra – Heidegger (III)
Le Soi est ce qui perçoit. Nos vies sont faites de l’ensemble des situations où nous assumons le rôle de celui qui perçoit. Que percevons nous ? Tout ce qui existe, au dehors comme au-dedans : des événements, des sentiments, des pensées etc. De tout cela nous disons « c’est ». Parménide l’exprime ainsi : « Il faut dire et prendre garde à ceci que « être » et « voir » reviennent au « même ». » Ils sont liés, ils vont ensemble. Tout dépend du sens que nous donnons à la relation. La pensée classique a interprété la relation comme le résultat de la rencontre de deux choses opposées. Une chose est posée, une autre est placée en face, et la relation est l’entre deux. L’insistance est mise sur les termes de la relation. Le mot ratio, raison, s’élève sur la racine ra qui porte l’idée d’une ligne droite, tirée d’un point à un autre, comme une corde de guitare tendue entre deux points d’attache. La relation est tendue dans les deux sens : chacun tire de son côté. La pensée tente de sortir de cette « distraction » en s’efforçant de ramener une borne à une autre. Soit l’être consomme la pensée , c’est Dieu qui pense, sent, agit à notre place. Soit la pensée donne la mesure de l’être. Chez nos trois auteurs c’est la relation qui est primordiale. Quand la corde se met en vibration son battement dépasse les bornes. On dit « en deux temps trois mouvement ». Les deux temps de la tension se transforment en troisième mouvement du son. La tension se transforme en harmonie. La pensée et l’être sont « accordés » l’un à l’autre, ils vibrent à l’unisson dans une relation qui est celle de l’unité de l’intelligent et de l’intelligé chez Sadra, l’être « un avec » de Prajnanpad, la pulsation Etre-Etant au coeur du Même chez Heidegger. Ils renouvellent notre approche de ce qu’« être en relation » veut dire. Philippe Moulinet : magistrat, docteur en philosophie, l’auteur a consacré plusieurs ouvrages au Soufisme qu’il aborde directement, avec l’intention de « faire voir » les vérités métaphysiques à la lumière de l’expérience humaine la plus immédiate. Le livre tire sa force de percussion de la tournure concrète que prennent ici les vérités les plus subtiles de la métaphysique.Biographie de l’auteurDocteur en science politique, juriste, Philippe Moulinet a saisi en profondeur la pensée philosophique d’occident ainsi que la vision des grands spirituels de l’Islam à travers l’oeuvre d’Henry Cobin notamment dont il fait fructifier les apports par une méditation vivante, vibrante, enracinée dans l’expérience directe de la voie soufie.
SKU: 9782841614769 -
Philosophie, Spiritualité / Soufisme
Couple liberté nécessité (Le) : Trois révolutionnaires Prajnanpad – Sadra – Heidegger (VIII)
Philosophie, Spiritualité / SoufismeCouple liberté nécessité (Le) : Trois révolutionnaires Prajnanpad – Sadra – Heidegger (VIII)
Nous pensons habituellement la liberté comme la possibilité de faire un choix. Soit se dégager des attaches mondaines pour se consacrer à sa vie intérieure. Cette volonté d’indépendance peut toutefois se payer par l’isolement, l’enfermement en nous-mêmes. Soit s’engager dans le monde pour y réaliser nos projets, mais en courant le risque de s’aliéner. Dans les deux cas le «moi » exerce son droit d’option en traçant lui-même la limite entre le dedans et le dehors. Nos révolutionnaires ouvrent une troisième voie : il ne s’agit pas d’avoir un ego libre mais d’être libre d’ego. La connaissance de soi n’est pas une réflexion interne, un repli, mais une rencontre à partir du dehors. C’est un acte dynamique, où intérieur et extérieur sont saisis d’un seul coup d’œil. L’œil qui veut se voir a besoin d’un miroir. Le moi qui veut se connaître doit se laisser dire qui il est par le monde. Le monde est le miroir qui le renvoie à lui-même, qui lui révèle son intériorité.Le moi n’est pas passif, limité au constat des faits extérieurs. L’être humain ouvre l’horizon de son monde selon les possibilités qu’il choisit. L’horizon se rétrécit ou s’élargit selon qu’il s’enfonce dans la matérialité ou s’élève dans la présence. « Your being attracts your life», dit Swami Prajnanpad : « votre être attire les modes de votre vie ». Pour Heidegger l’homme n’est pas la conscience de soi, repliée dedans, il est Dasein, être le « là » qui rend le monde manifeste. Pour Sadra la perception n’est pas réception mais création. Lhomme doué d’énergie spirituelle dispose du « kun », c’est-à-dire de la capacité de dire à une chose « sois ! » et elle « est ».
SKU: 9782841615674 -
Philosophie
Derrida, un egyptien
Je n’oublierai jamais le moment où mon éditeur allemand me demanda, pendant mon passage à la foire de Francfort en octobre 2004 : ” Tu sais que Derrida est mort ? ” Je ne le savais pas. J’eus l’impression de voir un rideau tomber devant moi. Le bruit du hall où se déroule la foire était d’un seul coup passé dans un autre monde. J’étais seul avec le nom du défunt, seul avec un appel à la fidélité, seul avec la sensation que le monde était subitement devenu plus lourd et plus injuste, seul avec le sentiment de gratitude pour ce que cet homme nous avait démontré. De quoi s’agissait-il au bout du compte ? Peut-être du fait qu’il est encore possible d’admirer sans redevenir un enfant. P S. Peter Sloterdijk est considéré comme l’une des grandes figures de la philosophie contemporaine. Parmi de nombreuses traductions : Règles pour le parc humain (Mille et Une Nuits, 1999), Essai d’intoxication volontaire (Calmann-Lévy, 1999), Sphères I- Bulles (Pauvert, 2002), Ni le soleil, ni la mort (Pauvert, 2002), Sphères III – Ecumes (Maren Sell, 2005) et Le Palais de Cristal (à paraître, Maren Sell, octobre 2006).
SKU: 9782350040592 -
Philosophie
Des cannibales
Montaigne ne passa pas à côté de l’évènement majeur qui ébranla la Renaissance : la découverte du Nouveau Monde. Il évoque dans Des Cannibales (Essais, livre I) le choc sanglant entre la « civilisation » et la « sauvagerie ». II dispose d’un témoignage de première main, ayant eu à son service l’un des membres de l’expédition coloniale française en terre de Brésil, de 1555 à 1557. Ce qu’il apprend des peuplades lui inspire avant tout l’idée que « chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ».Jugeant les pratiques de torture des Européens plus cruelles que l’anthropophagie des sauvages, Montaigne inverse la hiérarchie habituelle et ouvre la voie à l’ethnologie moderne d’un Lévi-Strauss.
SKU: 9782842054878 -
Philosophie
Difficile tolerance
Ce livre a une double ambition.Premièrement, il comporte un nouveau traité de la tolérance directement lié aux problèmes de notre temps. Ce traité concerne pour l’essentiel la tolérance dans les démocraties constitutionnelles ou libérales aujourd’hui. Le concept de tolérance qui y est élaboré est un concept principalement politique. Sa réalisation ne suppose donc aucune mutation morale de l’humanité. Si les hommes étaient vertueux, il n’y aurait tout simplement pas de problème de tolérance.Si, à défaut d’être vertueux, ils devaient le devenir pour que la tolérance existe, celle-ci relèverait alors d’une bien improbable utopie. Le nouveau concept politique de tolérance est pensé sous la catégorie de structure-tolérance. Deuxièmement, le livre soulève l’un des problèmes les plus sensibles aujourd’hui, en somme un problème qui fâche : le rapport entre Occident et Islam sur la tolérance. Repenser la tolérance en régime démocratique, c’est se donner les moyens de comprendre pourquoi les démocraties doivent lutter contre deux formes de tyrannies qui sont comme deux de ses pathologies internes : la tyrannie de la majorité et la tyrannie d’une minorité (ou de plusieurs).
SKU: 9782130539773 -
Biographies / Histoire, Philosophie, Sciences
Discours decisif
Né à Cordoue en 1126, mort à Marrakech en 1198, médecin, cadi, juriste, philosophe et commentateur, Averroès (Ibn Rushd) a laissé une œuvre capitale dans tous les domaines du savoir. Celui que l’on considère comme le plus grand philosophe aristotélicien du XIIe siècle est aussi le témoin d’une époque, celle de l’«Age d’or» de l’Occident musulman. Le Discours décisif est sans nul doute le plus représentatif de l’homme, de l’époque et de l’œuvre. Son sujet : la connexion existant entre la Révélation et la philosophie. Pour autant, le Discours décisif n’est ni un livre de philosophie ni un livre de théologie. Il s’agit d’une fatwâ, c’est-à-dire d’un avis légal qui répond à une question formulée dans les termes et le registre de la juridiction religieuse. Son propos n’est pas de réconcilier la foi et la raison, mais de justifier l’interprétation philosophique du Coran et de montrer que l’activité philosophique est légalement obligatoire pour ceux qui sont aptes à s’y adonner. Il est aussi de revendiquer un statut social pour la philosophie, garanti par le pouvoir politique, et de plaider en même temps pour une séparation radicale entre philosophie et société. On aura compris que le Discours décisif reste d’actualité. «Le monde moderne a besoin du Discours décisif non pas seulement pour affirmer abstraitement le droit à philosopher, mais pour argumenter juridiquement une idée toute différente : l’exercice de la raison est une obligation que la Loi révélée fait aux gens de raison , nul ne saurait interdire l’un sans enfreindre l’autre» (Alain de Libera).
SKU: 9782080708717