Mon imagier de la mosquée

Voici la chronique d’une tragédie annoncée. 60 ans après la création de l’Etat d’Israël, Caroline Mangez nous entraîne dans un récit terrifiant et émouvant au cœur du conflit qui ravage la Terre sainte, et plus particulièrement au sein d’une bande de sable en état de siège : Gaza. Gaza, c’est 1 300 000 personnes, dont les deux tiers vivent sous le seuil de pauvreté, entassées sur un territoire de 363 kilomètres carrés hérissé de miradors et de barrages que Tsahal, l’armée israélienne, ouvre et ferme à volonté. C’est aussi 475 enfants palestiniens tués lors de la seconde Intifada. C’est encore un taux de chômage passé de 40 % en 2004 à 70 % en 2006 et à près de 80 % aujourd’hui. Cette chronique sur fond de décor biblique nous raconte les assassinats ciblés des leaders du Hamas, le départ des colons, l’avènement des Islamistes, la guerre entre les milices de l’ancien et du nouveau régime, les incursions d’Israël et l’enlèvement du soldat franco-israélien Galid Shalit. Mais aussi la disparition d’Ariel Sharon, les clans mafieux, les tunnels clandestins, l’existence d’une jeunesse dorée, la plage, les femmes, les enfants et le quotidien des habitants de cette prison à ciel ouvert qui compte la plus forte densité humaine au monde, à quelques kilomètres de l’univers glamour de Tel-Aviv.