Nul doute que lorsque l’être humain tombe dans le péché et le forfait, de part sa nature Adamique éprouve des remords et regrette son acte et se repent, tel que l’a fait le premier des hommes.
Aussi, celui qui prend Adam pour modèle uniquement en matière de péché sans se repentir ne fait que trébucher et glisser. Car se dépouiller pour se vouer au bien pur est une attitude sans relâche des anges rapprochés, et se dépouiller pour se vouer au mal est une attitude des démons. Mais revenir au bien après s’être tombé dans le mal incombe nécessairement aux humains. Car, dans la composition de l’homme, se mêlent des défauts qu’accompagnent des qualités.
Ainsi, chaque être humain est appelé à confirmer sa filiation en se rattachant soit à l’ange, soit à Adam, soit au démon. Donc, celui qui se repent donne la preuve de sa filiation adamique en restant dans la limite de l’humain; et celui qui s’obstine dans l’erreur tyrannique prouve à ses dépens sa filiation satanique. Quant à prouver l’appartenance aux anges en se dépouillant pour le bien pur, cela ne relève point du domaine du possible.
C’est dire que le mal est inextricablement mêlé au bien dans la nature de l’adamique et qu’ils ne peuvent être démêlés que grâce à l’un des deux feux suivants : le feu du regret ou le feu de l’enfer. Donc, la brûlure par le feu est nécessaire…
Alors celui qui essaie de s’échapper au feu du regret et du repentir ne fait en réalité que prolonger son passage au feu de l’Enfer…
Ce livre faisant partie du “moyens du salut” qu’a composé l’illustre imam Abu Hâmid al-Ghazâlî traite du repentir (at-tawba) sa définition, sa réalité, ses conditions, ses causes, ses signes, ses fruits, ses fléaux, ses remèdes etc…
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