El Djazaïr : Histoire d’une cité d’Icosium à Alger

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Le présent ouvrage est à l’origine d’un manuscrit que ALBERT DEVOULX avait élaboré pour postuler au prix de l’Académie algérienne (française) institué le 31 mars 1870 dans le cadre hautement scientifique relevant de l’érudition appliquée. Primitivement, le manuscrit de 570 pages aéré de plus de 217 illustrations – documentation de première main : photographies, figures, desseins, croquets, plans…

Cet ouvrage s’intitule intégralement : « L’INVESTIGATION ARCHEOLOGIQUE RELATIVE À LA VILLE D’ALGER TRAITANT DE SA CREATION ET DE SON EVOLUTION DEPUIS LES PREMIERES ETAPES JUSQU’A 1830 ».

Par ailleurs, l’ouvrage proposé aujourd’hui correspond aux corps du manuscrit, augmenté d’une enrichissante présentation critique due aux soins scientifiques éprouvés de BEDREDINE BELKADI et MUSTAPHA BENHAMOUCHE.

Le manuscrit en question se compose de trois principales parties :

• La première intitulée « ICOSIUM » est une étude purement archéologique et traite la période qui s’étend depuis la création de la ville romaine jusqu’au Veme siècle apr.J.C.
• La deuxième sous le titre « ALGER DES BENI MEZGHANA » traite de la période du règne berbère : la ville tombe en ruine et reste dépeuplée entre VII éme siècle apr. .J.C, pour revenir à la scène en 950 apr.J.C, avec l’avènement de BOLOGHIN BEN ZIRI BEN MANNAD qui la reconstruit sur ordre du calife Fatimides AL-HAKIM ; cette période s’étale de 150 apr. J.C jusqu’à l’avènement des ottomans en 1516.
• Quant à la troisième partie ; elle aborde l’histoire d’ « ALGER A L’EPOQUE OTTOMANE » ; et c’est la partie la plus volumineuse , vu la richesse en détail des documents disponibles et l’abondance des traces physiques encore conservées sur le terrain jusqu’alors.

  En outre, ce manuscrit avait conquis la faveur des membres du jury pour son exhaustivité et son importance historique et scientifique. A. DEVOULX remporta à l’unanimité le prix de mille Francs qui lui fut décerné par le jury en guise de récompense pour son illustre œuvre scientifique.

Pour ce qui est de l’apport des auteurs critiques : BEDRIDINE BELKADI et MUSTAPHA BENHAMOUCHE, il a consisté surtout :

à la collation de la partie publiée dans la « Revue africaine » avec le texte du manuscrit , tout en se basant sur celle inédite.

à la réorganisation des chapitres en deux principales parties : histoire générale et la description détaillée des rues et des zones. a l’établissement d’index des noms de zones et des noms propres

à l’annexion de cartes indiquant la zone d’étude au niveau de chaque chapitre.

En somme, plus qu’un livre d’histoire, cet ouvrage de grande et de respectable érudition allie le divertissement à la culture savante –au sens encyclopédique du terme –l’esprit de la connaissance aux gnomes identitaires des faits d’histoire retranscrits dans les palestres de notre mémoire avec la netteté et le contraste des couleurs d’une véritable mosaïque.

Désormais, dans la littérature algérienne et dans ce genre bibliographique, codé en généralités, ce titre va compter et peser comme un classique durable.